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Environnement

One Ocean Summit 2022, un sommet international pour l’avenir du grand bleu

Poumon de la planète et régulateur du climat, l’océan est au cœur des préoccupations internationales
Avril 2022

Terre d'Epargne

Pour la première fois, un sommet international a été consacré à la préservation des océans. Le One Ocean Summit s’est déroulé dans l’hexagone en février dernier. Des engagements ont été pris contre la pollution plastique, la protection de la Haute mer ou encore le carbone bleu.

Premier sommet international consacré à la préservation des océans, le One Ocean Summit s’est tenu à Brest, du 9 au 11 février dernier.

Les océans, grands régulateurs du climat

One Ocean Summit a rassemblé une quarantaine de chefs d’État, des leaders internationaux, des scientifiques, des dirigeants d’entreprises et des ONG. Organisé autour d’ateliers, de tables rondes et de rencontres politiques, l’objectif était de définir les orientations concrètes d’une stratégie pour la préservation des océans (70% de la surface de la terre). L’océan est donc au cœur de la « grande machine » climatique. En effet, poumon de la planète, les océans fournissent 50% de notre oxygène et retiennent 30% du CO2 produit par l'homme. 

Selon l’ONU l’océan est aussi une source de richesse économique pour les trois milliards de personnes dépendant de sa biodiversité marine et côtière pour vivre. Pourtant, l’océan est le parent pauvre des conférences Climat, notamment parce qu’il est mal connu. Composé à 64% de Haute mer (ou eaux internationales) ces zones maritimes ne sont sous l’autorité d’aucun État. C’est la raison pour laquelle il échappe à toute règlementation claire. La liberté y est la règle et les abus aussi… 

Organiser la protection des océans

La biodiversité présente dans les océans est laissée en proie à l’exploitation économique. Elle est notamment menacée par la pollution plastique affectant l’ensemble de l’écosystème. Selon WWF France, la quantité de débris plastiques dans les océans aura quadruplé d’ici 2050. L’organisation mondiale de protection de la nature parle de contamination irréversible en raison de la dégradation en micro et nano-plastiques impossibles à récupérer.

Pour organiser la protection des océans il est donc nécessaire de trouver des solutions pour mettre fin au vide juridique actuel. Sous l’impulsion de la France, deuxième plus grand territoire maritime mondial, l’océan est enfin inscrit à l’agenda international. Les enjeux sont nombreux : surpêche, cartographie des fonds marins, préservation des aires marines, verdissement du transport maritime, développement et gouvernance d’une économie bleue durable.

Des engagements contre le plastique, pour la Haute mer et le carbone bleu

À Brest, des engagements ont été pris pour établir un traité international juridiquement contraignant sur la pollution plastique sous-marine et notamment pour mettre fin au plastique à usage unique. Sur le plan financier ils se sont traduit par la « Clean Oceans Initiative ». Ainsi, l’Agence Française de Développement et la Banque Européenne d’Investissement (BEI) se sont engagées à financer, à hauteur de quatre milliards d’euros d’ici 2025, des projets visant à réduire les déchets plastiques. Pour protéger la Haute mer une coalition comptant les 27 États membres et 16 autres a été lancée pour conclure un traité. Cette initiative devrait relancer les négociations des Nations Unies, ouvertes il y a plus 10 ans, et dites BBNG (Beyond Biodiversity National Juridiction) 

La protection des aires marines était également à l’ordre du jour. Les 84 pays formant la Coalition de la Haute Ambition pour la Nature et les Peuples se sont engagés sur l'objectif de protéger 30% des terres et des mers du monde d'ici à 2030. La France a annoncé avoir atteint 33% d’aires marines protégées sur son territoire, mais la proportion des aires soumises à protection forte¬, niveau prôné par les ONG et la communauté scientifique – évoluent peu, passant de seulement de 2 à 4%.

La France et la Colombie ont, par ailleurs, lancé une coalition internationale pour le carbone bleu et pour contribuer au financement de la restauration d’écosystèmes côtiers. Le carbone bleu vise les mangroves, les herbiers et les zones humides côtières, trois écosystèmes des régions côtières et littorales, très productifs en matière de captation de CO2 et de dégagement d’oxygène. 

Ces avancées seront poursuivies tout au long de l’année au cours d’un agenda international chargé. Les initiatives prises à Brest vont pouvoir être confirmées et renforcées au cours de la 15e Conférence de la Convention sur la diversité biologique prévue en Chine, à Kunming, du 25 avril au 8 mai, lors de la conférence des Nations unies sur les océans à Lisbonne en juin, et pendant la COP27 Climat à Charm el-Cheikh, en novembre.

L'essentiel à retenir

  • L’océan est le poumon de la planète et un des principaux régulateurs du climat.
  • L’océan reste pourtant le parent pauvre des conférences internationales sur le climat.
  • Avec le One Ocean Summit (Brest, en février 2022), la protection de l’océan est enfin inscrite à l’agenda international.
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