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Match : PEA contre assurance-vie

PEA et assurance-vie sont deux supports d’investissement complémentaires
Octobre 2023

Terre d'Epargne

Pourquoi choisir entre un PEA et un contrat d’assurance-vie ? Diversité, gestion, fiscalité : chaque support d’investissement a ses propres caractéristiques et avantages. Il peut être judicieux de les cumuler afin d’optimiser ses placements.

L’assurance-vie culmine en tête des placements préférés des Français. Quant au Plan d’Épargne en Actions (PEA), les Français en détiennent 5,2 millions, selon les chiffres de la Banque de France à fin 2022.

Diversité, risque des investissements : avantages à l’assurance-vie

Le PEA et l’assurance-vie diffèrent par leurs actifs cibles. Le PEA est destiné à investir exclusivement dans des actions de sociétés européennes, des fonds investis à 75% en actions européennes ou des espèces. Il est l’enveloppe destinée à investir en Bourse sur le long terme. Au contraire, l’assurance-vie est ouverte à toutes les classes d’actifs : fonds en actions, fonds en obligations, pierre-papier (SCPI, SCI, OPCI, SIIC) et même les actions en direct. Aussi, tous les secteurs et toutes les zones géographiques sont abordables. En revanche, les contrats d’assurance-vie sont souvent formatés. Ils proposent une sélection d’offres de supports assez limités. Par ailleurs, une autre différence entre les deux produits réside dans la rémunération des liquidités. Le PEA peut accueillir des liquidités mais elles sont rémunérées uniquement si elles sont investies.

Plafonds de versements : avantage à l’assurance-vie

Les versements sur les PEA sont limités à 150.000 euros. Sur un PEA-PME, ils sont limités à 225.000 euros. Toutefois, la somme totale versée sur ces deux plans par un même titulaire ne peut pas dépasser 225.000 euros. Cette limite concerne les versements par le détenteur du plan, mais exclut les montants issus de la capitalisation des intérêts. Un investisseur ne peut détenir qu’un seul PEA de chaque type. Au contraire, l’épargnant peut verser des millions sur son contrat d’assurance-vie. De plus, il peut en souscrire plusieurs. 

Fiscalité des revenus : avantage au PEA

PEA et assurance-vie offrent à leurs détenteurs des fiscalités allégées sur les revenus issus des investissements. En cas de retrait, la fiscalité des gains dépend de l’ancienneté du PEA :

  • Retraits sur un PEA de moins de cinq ans :  les gains sont soumis au prélèvement fiscal unique de 30% (12,8% d’import sur le revenu, 17,2% de prélèvements sociaux),
  • Retraits sur un PEA de plus de cinq ans : les gains sont exonérés d’impôt sur le revenu. Ils sont soumis aux prélèvements sociaux (17,2%).

La fiscalité des retraits de l’assurance-vie est moins lisible. Pour les retraits correspondant aux versements effectués à partir du 27 septembre 2017 :

  • Si le contrat a moins de 8 ans : les intérêts sont soumis à un Prélèvement Forfaitaire Non Libératoire (PFNL) au moment de leur versement, au taux de 12,8%. Ce prélèvement sert d’acompte à l’impôt sur le revenu. Ce dernier prend la forme du prélèvement forfaitaire de 12,8% d’impôt sur le revenu. Toutefois, le souscripteur conserve aussi la possibilité d’opter pour le barème progressif.
  • Si le contrat a plus de 8 ans : le souscripteur bénéficie d’un abattement forfaitaire annuel de 4600 euros pour un célibataire (9200 euros s’il s’agit d’un couple soumis à imposition commune). Les intérêts sont ensuite imposés aux taux forfaitaires de :
    • 7,5 % pour les intérêts correspondant aux primes inférieures à 150.000 euros,
    • 12,8 % pour les intérêts correspondant aux primes supérieures à 150.000 euros.

Les prélèvements sociaux au taux 17,2% sont toujours dus sur le montant des intérêts. 

Fiscalité en cas de décès : avantage à l’assurance-vie

L’assurance-vie est connue par les épargnants pour favoriser la transmission de patrimoine, sur les plans civils et fiscaux. En effet, l’assurance-vie est exclue de la succession du souscripteur. Cela permet à ce dernier de disposer librement de son patrimoine. Il peut gratifier des personnes étrangères à son cercle familial strict. 

Sur le plan fiscal, les capitaux transmis en cas de décès bénéficient d’une incitation attractive. Les sommes versées avant 70 ans sont exonérées à hauteur de 152.500 euros pour chaque bénéficiaire. Au-delà, elles sont taxées à 20% pour la fraction inférieure ou égale à 700.000 euros, puis à 31,25% pour la fraction excédant cette limite. Cela vaut pour la part taxable de chaque bénéficiaire. Pour les sommes versées après 70 ans, l’ensemble des bénéficiaires bénéficie d’un abattement collectif de 30.500 euros sur les sommes transmises. Au-delà, les sommes sont soumises aux droits de succession, selon un barème dépendant du lien de parenté entre assuré et bénéficiaire. Les intérêts cumulés sur le contrat sont exonérés d’imposition. 

À l’inverse, le PEA ne bénéficie d’aucune règle dérogatoire en matière de succession. Les actifs financiers du PEA entrent dans le patrimoine du titulaire défunt. Les capitaux transmis sont soumis aux droits de succession comme un actif ordinaire.

L'essentiel à retenir

  • Le PEA permet d’investir dans des actions européennes sur le long terme
  • Les gains du PEA peuvent bénéficier d’une exonération d’impôt sur le revenu. 
  • L’assurance-vie offre une palette d’investissement plus large, et une fiscalité attractive en cas de transmission par décès.
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