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Comment fonctionnent les produits structurés?

Les produits structurés sont des placements hybrides à bien comprendre avant d’investir.
Juillet 2023

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Assemblage de plusieurs produits financiers, les placements structurés peuvent, dans certaines situations, être intégrés à une stratégie de diversification. Les autorités de régulation ont limité la complexité de cet investissement, mais des points de vigilance subsistent, notamment en matière de liquidité et de protection du capital.

Développés dans les années 80, les produits structurés constituent une alternative aux placements financiers classiques comme les actions, les obligations ou les placements monétaires.

Comment fonctionnent les produits structurés ?

La dénomination « produits structurés » vient de la combinaison de plusieurs produits financiers. Ils sont constitués de trois composants : une obligation, un produit à effet de levier et un sous-jacent. Le sous-jacent est l’actif sur lequel est élaboré le produit structuré. La palette de ces actifs est très large et il peut s’agir d’une action, d’un indice, ou encore de matières premières, de devises… L’évolution du cours de cet actif va servir de moteur de performance dans le montage du produit. 

Les produits structurés peuvent donc participer à une stratégie de diversification d’un portefeuille d’investisseurs. Toutefois, ce choix doit être envisagé en complément d’autres placements. L’objectif étant de combiner différents types d’actifs et de répartir les risques en mixant les opportunités de rendements potentiels, notamment dans un environnement volatile.

Que faut-il savoir des produits structurés ?

Ces produits sont présents dans certains portefeuilles d’investisseurs même s’ils restent encore mal connus en raison de leur complexité. Les produits structurés sont composés sur mesure par leurs émetteurs. Leur rendement est défini à l’avance, selon une formule mathématique connue au moment de la souscription. Celle-ci détermine le rendement du produit à l’échéance mais sa complexité rend le placement difficilement compréhensible. Dès 2010, l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) et l’Autorité de Contrôle Prudentielle et de Résolutions (ACPR) se sont attachées à essayer de limiter leur complexité.

Faire preuve de vigilance concernant la solidité de l’émetteur

L’échéance de placement d’un produit structuré peut aller de quelques trimestres à plusieurs années. Au terme de cette période, l’investisseur récupère le capital épargné, minoré ou majoré selon les performances du sous-jacent associé au placement. La date d’échéance doit donc être particulièrement adaptée à l’investisseur et à ses éventuels besoins de liquidité. En effet, une sortie anticipée peut avoir des conséquences importantes, notamment des pénalités à bien anticiper par l’investisseur.

Les intérêts versés par la part obligataire du produit structuré peuvent permettre de garantir tout ou partie du capital si l’émetteur a prévu une protection du capital. Avec un produit à capital garanti, l’investisseur récupère sa mise de départ nette de frais à l’échéance. Cependant, plus la protection conférée au capital est forte plus, en contrepartie, le rendement attendu est faible. Les intérêts peuvent aussi servir à améliorer le potentiel de rendement final lorsque le capital n’est pas garanti.

Quelle que soit votre situation, la protection du capital est assurée par l’émetteur du produit structuré. Il est donc conseillé de se montrer particulièrement attentif à la solidité de celui-ci notamment en vérifiant la notation attribuée par les agences de rating, des entités privées qui évaluent la solidité des banques et compagnies d’assurances émettrices de ces produits structurés. Les agences de notation mesurent le risque potentiel de non remboursement des fonds avancés par les investisseurs sur la base des différents scénarios financiers prévisionnels qu’elles bâtissent. Les émetteurs des produits sollicitent ces notations car elles contribuent à valoriser leurs produits et à rassurer leurs clients. Ils sont donc les clients de ces agences et les rémunèrent pour leur rating.

Le saviez-vous ?  Il existe un label ESG  dédié pour les produits structurés. Le DSP Label (Durable Structured Product Label) a été créé par Feefty et Quantalys. Il garantit aux investisseurs l’intégration des critères ESG dans la composition des produits structurés labellisés. Le label s’applique sur toute la chaîne de valeurs : depuis l’émetteur du produit jusqu’au reporting en passant par le structureur, les sous-jacents du produit (fonds, indices ou titres), la valorisation… Ce label peut intéresser les investisseurs soucieux de choisir des produits performants et durables.

L'essentiel à retenir

  • Les produits structurés peuvent être envisagés dans une stratégie de diversification.
  • La complexité des produits financiers a été limitée par les autorités de régulation (AMF et ACPR). 
  • Les investisseurs doivent rester attentifs à la liquidité du placement et à la solidité de leurs émetteurs.
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