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Pourquoi les investissements durables sont-ils de plus en plus attrayants?

Novembre 2021

Les agendas mondiaux pour la transition écologique et les nouveaux engagements de la finance

Investir de manière durable: c’est la nouvelle tendance qui détermine les choix d’investissement au niveau mondial et les chiffres le confirment. Le dernier rapport annuel de Morningstar fait état de 11.000 milliards d’euros d’actifs dans des « fonds durables ». Avec une augmentation des flux financiers vers les fonds ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance d’entreprise) de 126 milliards d’euros en 2019 à 233 milliards d’euros en 2020. Par ailleurs, grâce aux nouveaux efforts déployés au niveau mondial pour réduire les émissions, les chiffres devraient également augmenter en 2021.

Les principaux moteurs de l’investissement durable

Les agendas politiques mondiaux sont en train de réorienter les flux d’investissement. Des États-Unis à l’Europe, les politiques mondiales tendent de plus en plus vers une économie durable, avec une décarbonation progressive et l’abandon des combustibles fossiles au profit d’émissions zéro Parallèlement à ces objectifs, on observe un intérêt croissant des institutions internationales, notamment en Europe, pour des instruments tels que les obligations vertes.

 

L’UE n’a pas uniquement approuvé le Pacte vert pour l’Europe, qui vise à atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050. Elle a aussi adopté le plan NextGenerationEU, doté de 750 milliards d’euros, qui vise à relancer l’économie après la pandémie, et qui exige que les plans nationaux consacrent au moins 37% des fonds à la transition écologique. Aux États-Unis aussi, l’une des premières décisions du président Joe Biden  a été de réintégrer l’accord de Paris en soutenant un ambitieux Green New Deal.

 

Même la Chine a annoncé un virage vert. Et malgré le fait que la COP26 de Glasgow se soit achevée sur un compromis avec l’Inde et qu’aucune date ne soit fixée pour l’abandon total du charbon, toutes les grandes puissances de la Terre se sont engagées à maintenir le réchauffement climatique en dessous de 1,5 degré.

L’engagement de la finance en faveur de la durabilité

Ce n’est pas un hasard si, lors de la COP26, le monde de la finance, les banques et les investisseurs se sont engagés par écrit à apporter leur contribution à la lutte contre le changement climatique.

 

La Glasgow Financial Alliance for Net Zero (Gfanz), lancée en avril par Mark Carney, l’envoyé spécial des Nations Unies pour le financement de l’action climatique, a désormais été rejointe par plus de 450 entreprises et banques de 54 pays, représentant 130.000 milliards de dollars d’actifs, soit 40% du capital financier mondial.

 

Les adhérents se sont engagés à adopter des lignes directrices pour parvenir à zéro émission de carbone d’ici à la moitié de la décennie 2050, en fournissant jusqu’à 100.000 milliards de dollars de financement pour aider les économies à atteindre la neutralité carbone.

Le rôle des énergies renouvelables

Les investissements dans les énergies renouvelables, qui enregistrent une croissance rapide grâce à des conditions de marché favorables et aux progrès technologiques, jouent un rôle central dans la concrétisation de la neutralité climatique d’ici à 2050.

 

Malgré la pandémie, l’année dernière, les investissements mondiaux dans les capacités d’énergie renouvelable ont augmenté de 2%, que le nombre d’installations de capacités renouvelables a augmenté de 45% par rapport à 2019.

 

Le plan national de relance et de résilience jouera un rôle crucial dans le soutien aux énergies renouvelables en Italie. Il prévoit 4 milliards d’euros pour l’augmentation de la capacité des sources d’énergie renouvelables et 1,9 million d’euros pour la production de biométhane, en plus des 3,6 milliards d’euros destinés à soutenir la production d’hydrogène vert.

 

Dans ce contexte, le degré d’attractivité de l’Italie augmente également dans le contexte mondial de la finance verte. Selon la 58e édition de l’Index d’attractivité des énergies renouvelables d’EY, l’Italie est passée de la 15e à la 13e place dans le classement des 40 pays les plus attractifs pour les énergies vertes, gagnant ainsi deux positions en moins de six mois.

Une nouvelle prise de conscience

On constate également une nouvelle prise de conscience concernant les enjeux de la durabilité chez les consommateurs et les investisseurs.

 

Selon l’étude Schroders Global Investor Study 2021, une enquête annuelle menée auprès de plus de 23.000 personnes dans 33 pays, plus de la moitié des investisseurs italiens (55%) sont prêts à se rallier à l’idée d’un portefeuille d’investissement entièrement durable. 36% des Italiens déclarent qu’ils apprécient les investissements durables en raison de leurs impacts sur la société et 49% en raison de leurs impacts sur l’environnement. Et pas moins de 40% des investisseurs italiens ont déclaré les trouver intéressants en raison du profil de rendement qu’ils peuvent offrir.

 

Il est intéressant de noter que les plus jeunes investisseurs semblent être davantage conscients du potentiel de rendement que peuvent offrir les investissements ESG: 54% des 18-37 ans les considèrent comme intéressants en termes de profil de rendement, 42% des 38-51 ans et 38% des plus de 51 ans.

 

D’autres données confirmant l’intérêt des investisseurs sont issues de l’enquête « La finance durable en temps de crise: la perception des épargnants », présentée au Forum de la finance durable. Cette enquête a montré que près de la moitié des épargnants ont modifié ou sont en train de modifier sensiblement leurs habitudes financières à la suite de l’urgence sanitaire. En outre, les investissements durables jouent un rôle de plus en plus important: 82% des épargnants déclarent que les questions ESG sont très ou assez importantes dans leurs choix d’investissement.

Pas uniquement cependant. 77% des épargnants connaissent les produits financiers durables et 18% les ont déjà choisis; les estimant valables. Parmi eux, 35% ont augmenté leur part d’investissements durables à la suite de la pandémie et 57% prévoient de le faire à l’avenir.

 

La pandémie a également contribué à mettre l’accent sur la sphère sociale. Fait intéressant, 44% des personnes interrogées pensent que le fait d’intégrer davantage la durabilité environnementale, sociale et de gouvernance dans les choix stratégiques des entreprises peut contribuer à une reprise plus rapide.