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Perspectives pour les obligations

Décembre 2023
Communication marketing

Regain des obligations en 2024

Les investisseurs obligataires ont des raisons d’être optimistes à l’approche de la nouvelle année.

Durant la majeure partie de l’année 2023, les investisseurs obligataires ont subi de graves crises de volatilité du marché, les banques centrales ayant relevé les taux d’intérêt de manière agressive.

Les conditions devraient être moins tendues l’an prochain. Selon nos prévisions, les obligations devraient générer des gains supérieurs à la moyenne en 2024, grâce à des coupons générant davantage de revenus, à une croissance du PIB nominal plus faible et à des banques centrales qui entament progressivement un assouplissement modéré de leurs politiques monétaires.

Nos projections tiennent compte de plusieurs facteurs économiques et techniques. Les principales données sont nos projections de croissance du PIB, d’inflation et de taux d’intérêt officiels.

Nos prévisions supposent que l’économie mondiale connaîtra une croissance de 2,3% l’an prochain, un chiffre inférieur à son potentiel à long terme et en baisse de 2,5% par rapport à 2023.

La majeure partie de ce ralentissement proviendra de la faiblesse des grandes économies développées, en particulier les États-Unis et la Chine, tandis que les économies émergentes dans leur ensemble génèreront une croissance plus forte.

À mesure que la croissance ralentit, l’inflation fléchit également.

À l’échelle mondiale, nous tablons sur un recul de l’inflation à 4,6% en 2024, contre 5,5% cette année. Nous observons également une baisse de l’inflation dans les pays développés à 3,0% contre 4,7% cette année, permettant à la Réserve fédérale américaine et à la Banque centrale européenne de commencer à desserrer la vis monétaire d’ici mi-2024, à un niveau malgré tout inférieur aux décotes actuelles du marché.

Le Royaume-Uni devrait voir son inflation se réduire de plus de moitié, à 2,5% contre 7,4% cette année, ce qui permettrait potentiellement à la Banque d’Angleterre de devenir la première grande banque centrale à baisser ses taux d’intérêt l’an prochain; nous escomptons une diminution des taux directeurs britanniques de 75 points de base en 2024.

Les pressions accrues sur les prix devraient persister dans les économies émergentes; l’inflation chinoise augmentera de 0,4% à 2% en 2023.

Reprise des obligations
Rendement prévu pour 2024, %, par classe d’actifs obligataire, en devise locale, sauf indication contraire
prévisions de rendement
Source: Pictet Asset Management, données au 05.12.2023. Prévisions exprimées en rendement total. Indices de référence utilisés: famille d’indices JP Morgan pour les obligations d’État et des marchés émergents, FTSE WGBI pour les obligations mondiales, indices ICE BofA pour les obligations d’entreprises des marchés développés.
 

Une fois nos prévisions économiques et de taux calculées, nous appliquons une décote basée sur une analyse fondamentale de chaque classe d’actifs obligataire.1 Nous intégrons ensuite les estimations concernant le rendement annuel des opérations de roulement – ou le rendement issu de l’ajustement d’une position sur un contrat à terme à un contrat à plus longue échéance.

Pour les obligations souveraines et d’entreprises des marchés émergents, les prévisions de rendement sont basées sur des modèles de juste valeur des spreads correspondants et des taux de recouvrement attendus dans la fourchette de 40 à 50% en fonction de l’indice.2

Nous effectuons ces calculs pour toutes les principales classes d’actifs obligataires.

Comme indiqué dans la fig. 1, les obligations d’État britanniques et américaines de référence devraient surperformer leurs homologues des marchés développés; les obligations émergentes en devise locale devraient être les gagnantes globales avec un rendement attendu de plus de 12% en dollar américain. Ces chiffres intègrent nos prévisions d’affaiblissement du dollar de plus de 4% par rapport à un panier de devises en 2024.3

La dette des marchés émergents libellée en dollar devrait également surperformer, son rendement actuel se situant à 9%, le taux le plus élevé du marché des obligations souveraines, et à environ 200 points de base au-dessus de sa moyenne sur 10 ans.

Selon nos prévisions, le Japon sera le seul marché à essuyer une perte de capital; les rendements des obligations d’État suisses devraient être anémiques, à un peu plus de 1%. Les obligations d’État japonaises et suisses sont des marchés à faible rendement où les perspectives de rendement annualisé après inflation (ou les rendements réels) sont négatives.