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Santé

Alimentation : les leçons tirées de la crise sanitaire

Le Covid l’a prouvé : les mieux armés pour résister aux virus sont les personnes ayant une alimentation équilibrée.
Décembre 2023

Terre d'Epargne

Circuits logistiques trop longs, sécurité alimentaire à revoir, effets de la malnutrition sur la résistance au virus… La crise du Covid nous a beaucoup appris sur notre alimentation. Voici quelques-uns des enseignements retenus, et les opportunités d’investissement liées.

Une crise sanitaire rappelle l’importance de préserver sa santé. La plupart des malades du covd-19 affichaient des facteurs de comorbidité : obésité, diabète ou d’importants problèmes cardiovasculaires…

L’amélioration de la santé passe par une meilleure alimentation, plus saine et plus équilibrée. Cela implique de consommer des produits de meilleure qualité nutritive. La crise du Covid a mis en avant la fragilité des chaînes d’approvisionnement. Nous avons collectivement pris conscience de certaines aberrations.

La distribution alimentaire doit être repensée, les modes de consommation aussi

Aux États-Unis, il se passe jusqu’à onze mois entre le moment où une pomme est cueillie et celui où elle est consommée. Entre-temps, la chaîne de conservation, de logistique et de distribution est fastidieuse. Cette façon de consommer les produits les plus simples est énergivore (il faut stocker, réfrigérer et déplacer les produits), mais elle présente aussi des risques importants pour la sécurité des aliments. Plus le nombre d’intervenants dans la chaîne est élevé, plus le risque de défaillance augmente.

Il est nécessaire de nous approvisionner à proximité de nos lieux de vie. Dans les grandes agglomérations, il existe des solutions aussi : des producteurs locaux sont présents en périphérie. Il nous incombe de privilégier les circuits les plus courts possible mais aussi les fermes verticales. Ces centres de production de fruits et de légumes sont disposés sur plusieurs étages, au lieu d’avoir une emprise au sol forte et d’utiliser un trop grand nombre de ressources en terres cultivables. Cette technique permet de cultiver à proximité immédiate des grandes villes.

Viser l’efficacité : qualité nutritive, meilleure répartition, moins de gaspillage

Les besoins en alimentation vont croître de 50% au cours des trente prochaines années. Dans le même temps, le dérèglement climatique diminue les surfaces cultivables et limite les ressources en eau. Nous devons contenir les déperditions d’énergie et trouver une voie vers l’efficacité alimentaire, avec moins de pertes, tout en visant une meilleure qualité nutritive.

L’efficacité alimentaire passe par une réduction du gaspillage. Les pertes et gaspillages alimentaires représentent chaque année en France 10 millions de tonnes de produits, soit 30 kg par personne. L’une des causes de ce gâchis est la mauvaise répartition des quantités produites. Selon une estimation de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture), 735 millions de personnes ont souffert de la faim en 2022. Elles sont essentiellement dans les pays émergents. 2 milliards de personnes sont carencées en micro-nutriments.

Pour améliorer la qualité des aliments, on constate un développement de l’agriculture biologique et raisonnée. En 2020, environ 140.000 exploitations agricoles françaises étaient engagées dans un label identifiant la qualité ou l’origine de leurs produits : agriculture biologique, label rouge, appellations d’origine (AOC, AOP, IGP)… Elles représentent 36% des exploitations, contre 27% en 2010. Cette augmentation est portée par l’essor de l’agriculture biologique : elle compte 29.000 producteurs de plus en dix ans (soit 12% des agriculteurs, contre 4% en 2010). Cette tendance devrait se confirmer dans les années à venir, selon l’institut statistique du ministère de l’agriculture en octobre 2022.

L’alimentation, un secteur d’avenir pour les investisseurs

Le secteur alimentaire sera en croissance permanente dans les prochaines années : ses besoins sont grandissants, tout comme la nécessité de se nourrir plus sainement, avec des produits de meilleure valeur. En outre, ce secteur a un caractère défensif très fort. Il est peu soumis aux cycles économiques puisqu’il répond à un besoin essentiel. Par ailleurs, les sociétés du secteur affichent, en règle générale, un ratio d’endettement moins fort que celles des autres marchés. Elles ont également davantage de liquidités et sont souvent plus profitables que la moyenne du MSCI World All Countries.

Sur la base de ces constats, Pictet a créé le fonds Pictet-Nutrition. Il accompagne la transition vers une meilleure alimentation à tous les niveaux de la chaîne, de la ferme à la fourchette. Nous favorisons les technologies agricoles de précision qui évitent les déperditions ; nous encourageons une logistique sécurisée et nous investissons pour la production d’aliments transformés de meilleure qualité.

L'essentiel à retenir

  • Les besoins en produits alimentaires augmentent alors même que les ressources s’épuisent. Il faut donc une meilleure efficacité de la production.
  • Nombreuses sont les sociétés qui misent également sur une meilleure qualité nutritive des aliments, pour renforcer le système immunitaire et limiter les risques sur la santé.
  • Pictet en a fait un thème d’investissement fort, en privilégiant l’efficacité, la logistique alimentaire et les aliments de qualité.
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