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Environnement

La présidence de Joe Biden aux États-Unis encourage-t-elle les investissements green ?

Les valeurs de la transition énergétique profitent de la présidence de Joe Biden.
Novembre 2020

Terre d'Epargne

L’élection de Joe Biden en janvier 2021 est une bonne nouvelle pour les défenseurs de l’environnement. Son objectif de réduire les émissions de carbone est ambitieux. Il s’agit d’une avancée importante vers la sobriété énergétique des États-Unis. L’impulsion annoncée par le président doit permettre de combler l’écart et profiter largement aux valeurs vertes.

Joe Biden avait fait de la lutte contre le réchauffement climatique un argument majeur de sa campagne électorale. Donald Trump, avait sorti le pays des accords de Paris. Depuis, le nouveau président a promis un plan d’investissement massif et très agressif en faveur de la transition énergétique.

Le projet de transition énergétique de Joe Biden

L’objectif affiché par Joe Biden est très ambitieux : l’électricité produite sur le sol américain en 2035 doit être entièrement « zéro carbone ». En cas de succès, la transition énergétique des États-Unis serait plus rapide que celle de la Chine. En effet, la Chine vise le « zéro carbone » en 2060. L’Union européenne affiche cet objectif pour 2050.

Après des mois de tractations, la loi sur la réduction de l’inflation (Inflation Reduction Act) est votée en août 2022. Celle-ci vise à freiner l’inflation et à accélérer la transition énergétique du pays. Elle prévoit pour le volet énergétique un budget de 369 milliards de dollars sur dix ans. L’un des objectifs est de réduire les émissions de dioxyde de carbone du pays de 50% d’ici 2030 et par rapport aux niveaux de 2005.

L’argument économique va l’emporter sur l’argument écologique

Les États-Unis ont pris un retard certain en matière de voitures électriques. L’Inflation Reduction Act (IRA) prévoit des subventions publiques pour encourager davantage l’achat de ces véhicules et faire en sorte que, pour le consommateur, l’électrique ait un coût équivalent au thermique. La recherche avance, les compétences et les infrastructures se développent. Le parc utilisé grandit. Ainsi, le coût du véhicule électrique baisse pour les constructeurs et pour les pouvoirs publics qui le subventionnent.

Certains constructeurs affirment qu’il sera plus rentable pour eux en 2024 de vendre des véhicules électriques plutôt que des véhicules thermiques. Même si le successeur de Joe Biden est moins favorable aux énergies vertes, il lui sera difficile de rebrousser chemin. En effet, des arguments économiques vont désormais dans le sens des véhicules électriques. Les citoyens et les collectivités locales se tournent vers la solution la plus avantageuse sur le plan financier.

La même logique est à l’œuvre dans la montée en puissance des énergies renouvelables. Le gouvernement de Joe Biden vise l’installation de 30GW d’énergie éolienne offshore d’ici à 2030. On le sait peu, mais le recours aux énergies renouvelables a progressé aux États-Unis, même pendant le mandat de Donald Trump. L’électricité renouvelable (solaire, éolienne) représente aujourd’hui un coût de production moins élevé que l’électricité thermique.

Pourquoi opter pour des investissements green ?

Le plan de Joe Biden vise aussi à accélérer fortement la rénovation thermique des bâtiments, gage d’une transition énergétique beaucoup plus rapide. Naturellement, cet effort va profiter aux entreprises fabriquant des matériaux moins énergivores et plus respectueux de l’environnement.

Les États-Unis ne sont pas les seuls à se projeter ainsi vers un avenir plus respectueux du climat :

  • En 2020, l’Union européenne a adopté son « Green New Deal », 
  • La Chine a avancé son objectif zéro carbone à 2060,
  • Le Royaume-Uni affiche des objectifs audacieux, avec l’interdiction de la vente de véhicules thermiques en 2030.

Cette convergence mondiale permet d’espérer une croissance soutenue chez les opérateurs d’énergies renouvelables, les concessionnaires de bornes de recharge électrique, les constructeurs automobiles en pointe sur ces nouvelles motorisations et les acteurs du bâtiment spécialisés dans la rénovation thermique. Une tendance lourde, qui ne pourra pas être prise à rebours. Même dans un cycle économique contraire, les investissements dans le renouvelable et l’énergie décarbonée seront très probablement poursuivis. Toutes les entreprises opérant dans ces secteurs constituent donc aujourd’hui des valeurs défensives et contra-cycliques. Raison de plus pour leur réserver une place de choix en portefeuille.

L'essentiel à retenir

  • Joe Biden affiche un plan très ambitieux dans la lutte contre le réchauffement climatique, avec son Inflation Reduction Act.
  • Au cours de son mandat, le véhicule électrique pourrait devenir moins cher que le véhicule thermique. Il sera difficile pour son successeur de revenir en arrière.
  • Au-delà du seul cas américain, les valeurs du développement durable sont dopées par les plans de relance et les objectifs « zéro carbone » des puissances économiques du monde entier.
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