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Environnement

«Jour du dépassement»: il est possible de le faire reculer

En 2020, la planète a consommé ses ressources moins rapidement que les autres années.
Août 2020

La terre consomme habituellement les ressources qu’elle peut produire en moins de sept mois. Cette année, pourtant, le fameux jour du dépassement devrait intervenir le 22 août. Un recul exceptionnel, qui ne se renouvellera pas. Mais qui montre, malgré tout, que nous pouvons agir sensiblement sur notre empreinte écologique.

C’est un effet du confinement forcé dans cinquante pays au printemps : cette année, le jour du dépassement n’a pas eu lieu fin juillet mais un mois plus tard.

Définie chaque année par l’ONG Global Footprint Network, cette journée marque le moment de l’année où la planète a consommé toutes les ressources que les écosystèmes peuvent naturellement produire. A partir de cette date, les spécialistes considèrent que la terre vit « à crédit ». Pour continuer à produire et à honorer leurs besoins, les hommes fatiguent les sols et puisent dans leurs réserves de façon irréversible, sans laisser à la planète le temps de se régénérer.

Un report artificiel dû au confinement

Cette année, une cinquantaine de pays ont été confinés sur des durées comprises entre deux et quatre mois. Pendant ces périodes, les émissions de CO2 ont été considérablement réduites, et la mise à l’arrêt de nombreux chantiers de construction a entraîné une baisse des coupes dans les forêts. Ainsi, selon le Global Footprint Network, l’empreinte écologique des hommes sera en baisse de 9,3% pour la période comprise entre le 1er janvier 2020 et le 22 août, jour du dépassement.

Bien entendu, ce décalage dans le temps est totalement artificiel et ne se reproduira pas, sauf à voir la planète reconfinée. Il prouve, néanmoins, qu’il est possible de réduire sensiblement notre empreinte écologique. La crise sanitaire que nous traversons a accentué les prises de conscience environnementales. Au cours des prochaines années, les efforts entamés pour limiter notre impact sur la planète devraient se poursuivre, et s’accentuer. D’abord, les plans de relance économiques des Etats vont financer des avancées technologiques qui œuvrent en faveur de l’environnement : détection des fuites d’eau pour limiter les déperditions, traitement des eaux et des déchets, développement de matériaux durables dans la construction…

Ensuite, l’effet coûts va jouer : alors que les énergies renouvelables, par exemple, ont longtemps coûté plus cher à produire que les énergies fossiles, leur coût tend à diminuer avec le temps et à les rendre nettement plus compétitives. De nombreuses villes ont vu leurs systèmes de transports en commun et leurs routes totalement désengorgés pendant le confinement, et il y a fort à parier qu’elles encourageront les initiatives qui favorisent le travail et l’éducation à distance. Toutes ces mesures, mises bout à bout, réduiront l’empreinte écologique plus fortement. 

Les investisseurs peuvent agir sur le long terme

Enfin, les investisseurs peuvent aussi favoriser une meilleure utilisation des ressources, et les avancées vers une planète plus propre, en fléchant leur épargne vers des fonds communs de placement qui financent ces dispositifs propres : forêts gérées de façon durable, meilleure gestion et dépollution des eaux, énergies renouvelables… Ce faisant, ils profitent de la dynamique de ces secteurs économiques. Mais ils les encouragent aussi, en les finançant, à accroître leurs recherches vers des technologies toujours plus respectueuses de l’environnement. Pour espérer faire reculer durablement ce jour du dépassement.

L'essential à retenir

  • Le confinement forcé a réduit notre empreinte écologique
  • Le jour du dépassement s’en trouve fortement retardé
  • Même s’il s’agit d’un report exceptionnel, il prouve que nous pouvons sensiblement réduire notre consommation de carburants, d’eau et de matériaux
  • Une tendance lourde qui peut être soutenue par les investisseurs