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Que faire de l’épargne forcée accumulée pendant le confinement?

Étoffer ses livrets pour se rassurer ou dépenser pour relancer la croissance, le choix des épargnants sera déterminant dans les prochains mois.
Septembre 2023

Terre d'Epargne

Le confinement a contraint les Français à une épargne forcée importante. Inquiets pour l’avenir, ils sont tentés de conserver ces sommes sur des livrets réglementés. Pourtant, il y a plusieurs façons d’utiliser ces montants pour aider le pays à repartir.

L’épargne financière des Français atteint près de 6000 milliards d’euros en 2023 (source PWC). Les deux tiers de cette épargne sont placés sur des comptes bancaires ou sur des livrets réglementés. 

Les Français sont champions de l’épargne

D’après les chiffres de la Caisse des Dépôts, le Livret A draine 2,16 milliards d’euros de collecte nette en juillet 2023. En juin, 1,34 milliard d’euros étaient collectés. Désormais, les encours du Livret A s’élèvent à un peu plus de 403 milliards d’euros. Ces hauts niveaux s’expliquent notamment par la hausse récente de la rémunération des produits d’épargne réglementée. Le 1er février 2023, le taux de rémunération du livret A est passé à 3%, soit un record absolu depuis 15 ans. Dans le même temps, l’assurance-vie a connu deux mois de décollecte en juillet et en août 2023 : respectivement -1 milliard d’euros et -1,7 milliard d’euros, selon France Assureurs. L’incertitude des Français concernant l’ampleur du choc sanitaire et économique accroît leur besoin d’être rassurés avec une épargne mobilisable du jour au lendemain, disponible immédiatement. 

Bon à savoir : La France fait partie des pays d’Europe ou le taux d’épargne est le plus élevé : 16,8% au premier trimestre 2023, d’après la Fédération Bancaire Française. 

L’épargne réglementée ne protège pas de l’inflation

L’épargne de précaution est très importante. Les spécialistes recommandent d’avoir toujours à disposition entre trois et six mois de revenus pour faire face à un imprévu, comme la panne d’une voiture utilisée pour les trajets quotidiens. En temps de crise, les Français ont tendance à faire grossir ces montants. En effet, la probabilité d’une perte d’emploi ou d’une baisse de revenus est plus importante. Pourtant, au-delà de ces trois à six mois de salaire, les livrets ne sont pas adaptés pour héberger les économies des Français car ils ne protègent pas de l’inflation (4,9% sur un an au mois de septembre 2023, selon l’Insee). Quelles options s’ouvrent alors aux particuliers ?

Investir dans une entreprise : un choix pertinent

Certains peuvent penser aux autres et vouloir financer les associations d’aide aux plus démunis par des dons. En effet, ces dernières ont fait face à une demande inédite depuis le début du confinement. Les épargnants souhaitant conserver ces sommes coûte que coûte doivent privilégier des investissements productifs avec un horizon de long terme. 

En plaçant leur épargne dans le capital des entreprises, ils dynamisent le tissu entrepreneurial et soutiennent les sociétés malmenées par la crise. Elles ont vu leur chiffre d’affaires baisser ou font face à un important besoin de liquidités. Investir dans des sociétés cotées, c’est choisir de les accompagner dans ces épreuves. C’est un pari de long terme sur l’avenir d’un secteur et sur les compétences d’une équipe de direction. Soutenir une entreprise, c’est aussi la perspective d’une plus-value pouvant être significative et de rendements meilleurs que ceux des livrets.

L'essentiel à retenir

  • L’épargne totale des Français atteint près de 6000 milliards d’euros en 2023. La tentation est grande de  laisser ces sommes dormir sur des comptes courants ou des livrets.
  • En investissant ces sommes en Bourse, ou dans des sociétés non cotées, plus petites, les épargnants participent à la relance de l’investissement productif.
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