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Les intérêts composés expliqués en 5 points

Septembre 2023

Terre d'Epargne

Que sont les intérêts composés ? Quel rapport entretiennent-ils avec le riz et les échecs ? Petit guide de l’un des concepts fondamentaux pour l’investisseur.

Le rendement d’un investissement est proportionnel au capital et se calcule sous forme d’intérêts. Afin de pouvoir s’en forger une vision claire, il convient de connaître quelques concepts clés. L’un d’entre eux est celui des intérêts composés

Intérêts composés : de quoi s’agit-il ?

Les intérêts composés répondent à un système selon lequel les intérêts produits par un investissement sont capitalisés. En d’autres termes, les intérêts sont ajoutés au capital initial de l’investisseur. Ainsi, ils contribuent à l’accumulation de nouveaux intérêts. Plutôt que de les encaisser immédiatement, l’investisseur augmente le montant servant de base au calcul des intérêts (le capital) pour la période suivante.

Quelle différence entre les intérêts composés et les intérêts simples ?

L’intérêt composé tend à produire des rendements plus élevés à moyen et long terme. Il engendre aussi une part de risque plus importante, puisque le couple rendement/risque est toujours lié. L’intérêt simple génère une croissance linéaire et l’intérêt composé provoque une croissance exponentielle. Les gains réalisés sont utilisés pour produire à leur tour des gains : c’est l’effet boule de neige. 

La légende des échecs pour expliquer le principe des intérêts composés

Afin d’expliquer comment fonctionnent les intérêts composés et de comprendre la puissance de l’avalanche, on a souvent recours à une légende liée au jeu d’échecs. L’empereur de Chine (dans d’autres versions de la légende, celle-ci se déroule dans l’Égypte ancienne) aimait tellement le jeu d’échecs qu’il a voulu récompenser son inventeur, d’origine modeste. Il lui demande alors ce qu’il désire. L’homme répond « seulement un grain de riz dans la première case, deux dans la deuxième, quatre dans la troisième » et ainsi de suite. L’empereur est convaincu que la demande est économe et accepte sans difficulté. Pourtant, il n’a pas bien fait ses comptes. Un grain de riz doublé 64 fois (le nombre de cases sur l’échiquier) se transforme en un nombre de grains difficile à imaginer : 18 446 744 073 709 551 615. Le montant est tellement important qu’il empêche l’empereur d’honorer sa dette.

Faut-il choisir les intérêts composés ou simples ? Cas pratique.

La divergence entre les intérêts simples et les intérêts composés s’explique aussi avec un exemple financier. Partons d’un investissement de 1000 euros, avec un taux d’intérêt annuel de 3% et un horizon de dix ans. Avec un intérêt simple, le rendement serait de 30 euros par an, chaque année. Soit 1300 euros en tout. Avec les intérêts composés, la base de calcul de 3% est de 1000 euros, mais uniquement la première année (générant 30 euros). La deuxième année, elle est de 1030 euros (1000, plus les 30 acquis) et génère 30,9 euros. En supposant que les mêmes conditions sont satisfaites, le montant final est de 1343,92 euros. La différence entre les deux formes d’intérêt est de 43,92 euros dans cet exemple.

L’importance de l’horizon temporel

Cet exemple est une version simplifiée de la réalité. En effet, il suppose des transactions ayant toujours les mêmes caractéristiques et ne tient pas compte des risques, de l’inflation et des frais. En outre, dans un souci de simplification, la somme considérée est faible. Le même mécanisme, appliqué à des sommes plus importantes, creuse davantage l’écart entre les intérêts composés et les intérêts simples. Le concept d’horizon temporel est crucial : identifier celui qui répond le mieux à vos objectifs peut faire toute la différence.

Le saviez-vous ?
Sur le long terme, l’investissement en Bourse peut répondre à la logique d’intérêts composés. En achetant des actions d’entreprises cotées, l’investisseur perçoit des dividendes. Il peut choisir de percevoir ces dividendes ou de les réinvestir. Réinvestis, ces revenus s’ajoutent alors au capital initial, générant à leur tour des gains.
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