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L’immobilier de luxe résiste à la crise

Les appartements et villas de luxe affichent une insolente résistance à la crise.
Février 2024

Terre d'Epargne

Les biens immobiliers d’exception, à Paris comme ailleurs, ont bien supporté la crise de l’année 2020. Ils font même l’objet d’un certain engouement et les prix continuent de progresser. La bonne santé de ce secteur n’a pas échappé aux sociétés de gestion spécialisées.

Le secteur immobilier est en pleine crise, avec des conditions d’octroi de crédit difficiles et un manque de biens à la vente. En Île-de-France, d’octobre 2022 à septembre 2023, un peu moins de 150.000 logements anciens ont été vendus . C’est 22% de moins qu’un an auparavant. Cela représente 41.000 ventes en moins en un an. Les biens haut de gamme, d’une valeur comprise entre 1 et 5 millions d’euros, semblent tirer leur épingle du jeu.

L’immobilier de luxe a joué son rôle de valeur refuge

Parmi les Français les plus aisés, certains ont profité du boom des ventes en ligne et de l’envolée des valeurs technologiques et de santé pendant la période de crise sanitaire. Peu affectés dans leur vie quotidienne, ils ont pu épargner davantage pendant les périodes de confinement. Ils ont ensuite valorisé le fait d’investir dans des appartements ou des hôtels particuliers agréables à vivre. En outre, comme beaucoup d’autres épargnants, ils ont apprécié le caractère de valeur refuge de l’immobilier.

D’après le réseau Daniel Féau, quand le mètre carré moyen d’un logement s'établissait à 10.630 euros à la mi-2022, leurs biens de luxe trouvaient preneurs à 17.236 euros le mètre carré. Un chiffre en hausse constante depuis quatre ans. « Porté par une image de marque qui semble insensible aux crises », Paris est en tête des capitales les plus prisées, selon le classement publié par Barnes chaque année, le « Barnes City Index ».

À l’extérieur de la capitale, l’engouement est le même, et les demeures de luxe ont aussi fortement attiré sur le littoral français, du côté de la Méditerranée comme sur la côte Atlantique. Ainsi, Cannes, Nice et Aix-en-Provence connaissent une hausse des prix de l’immobilier supérieure à 7% en 2023 par rapport à 2022.

La résistance de l’immobilier de luxe intéresse aussi les investisseurs

Les fonds spécialisés en immobilier sont de plus en plus nombreux à se tourner vers le secteur résidentiel et notamment le marché du luxe. Ils ont vocation à acquérir, à valoriser et à revendre ces biens. Leur recette est de trouver des logements bien placés mais décotés, car mal entretenus. Ensuite, ils font appel à des décorateurs stars. Ceux-ci restaurent ces biens avec goût et leur redonnent de leur lustre, tout en leur conférant une touche contemporaine. À la clé, les plus-values peuvent atteindre entre 50% et 70%. Ces gains font rêver mais comportent des risques importants.

Le marché de l’immobilier de luxe résiste pour le moment. Toutefois, il est plus étroit que celui des biens immobiliers plus classiques. Voilà pourquoi ces fonds sont destinés à une clientèle avertie et fortunée. L’investissement minimal dans un bien immobilier de luxe est de 100.000 euros. En outre, il s’agit d’un produit de diversification de l’épargne. Il s’adresse à des souscripteurs dont le patrimoine financier s’élève à plusieurs millions d’euros.

L'essentiel à retenir

  • L’immobilier de prestige résiste à la crise à Paris et dans les grandes villes de France.
  • Les villas d’exception sur le littoral français ont vu leurs prix bondir.
  • Quelques fonds spécialisés, réservés à une poignée d’investisseurs avertis, s’intéressent de près au marché immobilier de luxe et valorisent des biens décotés.
     
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