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Actionnaires : faut-il espérer un retour des dividendes ?

Absents ou faibles en 2020, les dividendes pourraient faire leur retour en 2021
Janvier 2021

Terre d'Epargne

Alors que 2020 devait être une année noire pour les dividendes, beaucoup de sociétés ont finalement distribué une partie de leurs profits à leurs actionnaires. Les banques pourront effectuer des versements en 2021, mais de façon limitée. Et dans tous les secteurs, la prudence reste de mise.

Les actionnaires peuvent-ils toucher un dividende en temps de crise ? Le débat a fait rage pendant les premières semaines de confinement, au mois de mars 2020. Pour beaucoup, il était inenvisageable qu’une société profite des aides publiques débloquées en urgence pour faire face aux difficultés économiques, et distribue en même temps un confortable dividende à ses actionnaires. Les entreprises ont alors massivement gelé la distribution de dividendes. Une mesure de saine gestion : pour affronter une crise économique, mieux vaut avoir les caisses pleines. Pourtant, au cours de l’été et de l’automne 2020, beaucoup d’entreprises, estimant qu’elles avaient suffisamment de visibilité sur la conduite de leurs affaires, ses sont ravisées et ont tout de même distribué une partie des dividendes prévus.

A la fin de l’année 2020, sur les 40 sociétés de l’indice CAC 40, seules 14 sociétés n’ont rien versé à leurs actionnaires. 14 autres ont distribué des dividendes en baisse, 4 ont maintenu leurs dividendes tels quels, et 8 les ont augmentés.

Pour les banques, des conditions draconiennes

Au premier rang de celles qui ont supprimé la rémunération des actionnaires, on trouve les banques, qui ont dû s’astreindre à cette discipline pour des raisons réglementaires. La Banque Centrale Européenne (BCE) a finalement levé, mi-décembre 2020, l’interdiction de distribuer des dividendes. Mais à plusieurs conditions :

  • Etre rentables ou avoir une trajectoire solide.
  • Ne rien verser avant le 30 septembre 2021.
  • Ne pas dépasser 15% du bénéfice cumulé de 2019 et 2020.

Cette restriction se justifie, aux yeux des régulateurs, par un besoin de conserver des fonds propres importants après une crise éprouvante. Toutefois, il s’agit d’un gros changement, car les entreprises du secteur distribuent régulièrement jusqu’à 50% de leurs profits. 

Les sociétés sont fortement endettées

Cette modération ne devrait pas se limiter au secteur bancaire. Si beaucoup de sociétés se font un devoir de rémunérer leurs actionnaires, les résultats qu’elles ont affichés en 2020 sont en nette baisse. Dans ce contexte, il ne faut donc pas s’attendre à des dividendes record. Beaucoup préféreront réinvestir une grande partie de leurs bénéfices, ou les consacrer à l’amélioration de leur bilan. Car en 2020, la dette des entreprises a bondi de 12,5%. Même si le crédit reste bon marché, elle atteint parfois des niveaux difficiles à soutenir. Cette donnée doit rester dans la tête des actionnaires : lorsqu’une société souffre, son cours de bourse finit par en pâtir.

L'essentiel à retenir

  • En 2020, crise oblige, les actionnaires ont vu leurs dividendes diminuer.
  • Beaucoup de sociétés, après avoir gelé leur distribution, ont décidé de distribuer une partie des profits, moins importante que prévu.
  • En 2021, la distribution devrait reprendre. Mais la prudence reste de mise.
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