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Décryptage

Quels sont les indicateurs qui font réagir les marchés ?

Quels sont les principaux indicateurs dictant le comportement des marchés financiers ?
Août 2023

Ils chutent déraisonnablement, puis semblent remonter sans explications : en réalité, les mouvements des marchés financiers s’expliquent souvent par la publication d’une information forte. L’actualité internationale peut les plonger dans l’incertitude. Toutefois, ils réagissent surtout à une série d’indicateurs économiques publiés régulièrement.

À la baisse un jour, à la hausse le lendemain : les marchés financiers sont volatils. Mais leurs humeurs ne sont pas le fruit du hasard : ils réagissent à l’actualité du monde. Outre les nouvelles auxquelles ils ne sont pas préparés (comme le vote du Brexit ou le confinement), ils répondent à des indicateurs économiques publiés selon un calendrier précis. 
Les indicateurs américains sont les plus suivis : ils conditionnent non seulement la santé économique outre-Atlantique, mais aussi celle de l’ensemble du monde. En Europe, ces indicateurs sont souvent plus difficiles à suivre, car chaque pays a ses propres méthodes de calcul. Mais Eurostat, l’office statistique de l’Union européenne, tente depuis plusieurs années d’instaurer une harmonisation de ces chiffres.

Quatre grands indicateurs permettent de comprendre l’essentiel des mouvements des marchés

Les quatre principaux indicateurs d’activité à suivre, pour ceux désireux de comprendre l’évolution des marchés, sont : 

  • le PIB,
  • les différents indices PMI,
  • les inscriptions au chômage,
  • les différents indices de confiance.
Le Produit Intérieur Brut (PIB) des différentes zones est publié tous les trois mois. Il mesure la richesse produite par les différents pays. Les observateurs des marchés scrutent très attentivement ceux des États-Unis, de la zone euro et de la Chine. La publication du PIB a un point faible : elle reflète une tendance déjà passée, puisque l’activité mesurée a démarré trois mois plus tôt. Pour avoir des indications sur l’activité plus récente, on observe d’autres indicateurs, publiés plus fréquemment.

Les indices PMI, pour « Purchasing Manager’s Index », sont le résultat d’enquêtes effectuées tous les mois auprès de plusieurs centaines de directeurs d’achat. Ils compilent des données variées : les stocks, les délais de livraison, les prix… Il existe un PMI manufacturier, appelé ISM (Institute for Supply Management, l’organisation qui fabrique cet indice), et un autre pour le secteur des services. Ces deux indicateurs sont indiqués en pourcentage : s’il est supérieur à 50%, l’activité se développe, en-dessous, elle se réduit. Les indices PMI sont publiés aux États-Unis, en Europe et en Chine. 

Aux États-Unis, un autre indicateur peut donner encore plus rapidement la température économique du pays : ce sont les chiffres des nouvelles inscriptions au chômage, divulgués chaque semaine. Les États-Unis publient également chaque mois leur taux de chômage, tout comme Eurostat pour la zone euro.

Les marchés suivent également les indices de confiance. L’indice Michigan reflète tous les mois le moral des ménages américains. La Commission européenne publie chaque mois un indicateur semblable pour l’Union européenne. Autre statistique scrutée avec attention : l’IFO, l’indice de confiance des chefs d’entreprises allemands. Pour les marchés, cet indice donne la température du climat des affaires pour toute l’Europe. 

Parmi les autres indicateurs observés attentivement par les marchés, on trouve aussi les ventes de logements, le nombre de mises en chantier et les chiffres des ventes automobiles.

Les interventions des banques centrales

Les marchés suivent aussi régulièrement les différentes interventions des présidents des grandes banques centrales : la FED (Federal Reserve System, la banque centrale américaine), la BCE (Banque centrale européenne), la BoJ (Bank of Japan) et la BoE (Bank of England), entre autres. Elles assurent la stabilité du système monétaire et financier.

Dans les périodes classiques, elles ajustent les taux d’intérêt pratiqués auprès des établissements bancaires. Elles fixent ainsi une grande partie des conditions d’emprunt. Traditionnellement, en période de crise, elles baissent leurs taux d’intérêts, avec pour but affiché de faciliter l’accès au crédit pour les différents agents économiques (États, entreprises, ménages).
À l’inverse, en période d’inflation, les banques centrales augmentent leurs taux directeurs. C’est une stratégie de riposte contre l’inflation. L’objectif est de freiner la consommation et donc la croissance économique.

Les points essentiels à retenir

  • Les hausses et les baisses des marchés peuvent être liées à des informations faciles à suivre.
  • L’actualité internationale les fait réagir : résultat inattendu du référendum sur le Brexit, mesures de confinement liées au coronavirus…
  • Les indicateurs, publiés régulièrement et qui mesurent l’activité économique, sont très suivis.
  • Les interventions des banques centrales sont aussi surveillées de près.
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