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Décryptage

La montée en puissance des pays émergents dans les portefeuilles

La Chine et l’Inde prennent de plus en plus d’importance dans les portefeuilles.
Novembre 2020

Terre d'Epargne

Les principaux pays émergents, aux premiers rangs desquels la Chine et l’Inde, montent en puissance dans l’économie mondiale. Même si la richesse y est encore très mal répartie, les classes moyennes s’y développent et leur potentiel de croissance est élevé. Leurs actions pèsent aujourd’hui plus lourd sur les marchés. Nous leur accordons donc de plus en plus de place dans nos portefeuilles.

La Chine est la deuxième économie mondiale derrière les États-Unis. Depuis 2010, son Produit Intérieur Brut (PIB) dépasse celui du Japon. En 2019, il était proche du total des PIB de toute l’Union européenne : 14 340 milliards de dollars pour la Chine et 15 593 milliards pour l’Union européenne, selon la Banque mondiale.

Sans atteindre ces niveaux, l’Inde affiche une croissance élevée : son PIB a plus que doublé en dix ans, pour s’établir à 2 875 milliards de dollars en 2019. L’Asie pèse aujourd’hui pour un tiers de l’économie mondiale, et la montée en puissance de la Chine et de l’Inde y sont pour beaucoup. A tel point que ce terme de « pays émergents » semble de moins en moins approprié pour désigner les deux géants. Même si les disparités de niveaux de vie y restent fortes, ces deux grands pays affichent des niveaux d’éducation en constante progression, et forment respectivement chaque année 4 millions et 2,6 millions d’ingénieurs (contre 500 000 pour les États-Unis).

Les fondamentaux sont excellents à moyen et long terme

En outre, en Inde, la population est extrêmement jeune et la classe moyenne se développe. Des fondamentaux qui nous rendent confiants, à moyen et long terme, sur le potentiel de croissance du sous-continent. Même si, à court terme, les perspectives sont sombres en raison de l’épidémie de coronavirus difficile à endiguer.

En Chine, nous pensons que l’économie va poursuivre sa forte croissance au cours des prochaines années. Après avoir eu la réputation d’être « l’usine du monde », le pays affiche des politiques plus raisonnées qu’auparavant. Il a éradiqué ses surcapacités industrielles, et a pris une avance forte sur les défis technologiques de la décennie, laissant ainsi la place à des profits en croissance.

Le poids des pays émergents a aussi cru sur les marchés : leurs actions représentaient 1% du marché il y a trente ans, et aujourd’hui, ce chiffre atteint 12%. Nous avons la conviction que la tendance va se poursuivre et que ces pays dits émergents sont appelés, au fil du temps, à prendre une importance plus forte dans les portefeuilles, d’autant que les actions de leurs entreprises ne sont pas encore très bien valorisées sur les marchés. Il y a quelques années, il était impossible de dissocier la Chine et l’Inde de deux autres grands pays considérés comme émergents : le Brésil et la Russie. A eux quatre, ces pays (les fameux BRICs, pour Brésil-Russie-Inde-Chine) représentaient 40% de la population mondiale et de grands espoirs pour les entreprises désireuses de se développer rapidement sur le marché international. Mais les quatre pays ont connu des trajectoires différentes. Les économies russe et brésilienne ont subi des coups d’arrêt importants, sous l’effet des différentes sanctions internationales et des affaires de corruption portant atteinte à leur crédibilité (crise ukrainienne ou destitution de la présidente Dilma Roussef suite au scandale Petrobras). Entre 2013 et 2016, le PIB de la Fédération de Russie s’est effondré de 44%, et celui du Brésil de 27%.

Un nouvel indice plus conforme à la réalité de l’économie mondiale

La sortie de crise semble amorcée en Russie, où les entreprises affichent des bilans solides. Nous continuons donc d’être attentifs au marché russe, même si le pays n’a pas connu le même parcours que la Chine et l’Inde. Dans tous les cas, nous étudions régulièrement les opportunités de marchés offerts par ces pays, et nous visons à leur donner un poids croissant dans notre allocation.

Prenant acte de cette évolution, chez Pictet Asset Management, nous avons changé l’indice de référence utilisé pour comparer nos fonds avec l’ensemble du marché. Nous avions régulièrement recours au MSCI World Index, qui recensait 1500 valeurs dans 23 pays développés. Nous suivions également de près l’indice MSCI Emerging Markets, qui reflétait l’évolution de 1100 sociétés dans 26 marchés émergents. A présent, nous utilisons l’indice MSCI ACWI (All Country World index), qui réunit les valeurs du MSCI World Index et du MSCI Emerging Markets. Un indice de référence plus fidèle à la réalité de l’économie mondiale. 

L'essentiel à retenir

  • L’Asie pèse pour un tiers de l’économie mondiale.
  • Pourtant, les principaux pays émergents, la Chine et l’Inde, ne sont pas suffisamment représentés dans les portefeuilles.
  • Il faut leur porter une attention croissante car leurs entreprises sont sous-valorisées et disposent d’un fort potentiel.
  • Nous les intégrons dans l’indice de référence que nous utilisons pour comparer les performances de nos fonds à celles du marché. 
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